Adhérent fidèle depuis 2018, Jérôme a deux épiceries bio. Elles sont comptoirs de changes.
- Quel est ton parcours ?
J’ai travaillé dans des épiceries membres Biocoop pendant quatre ans. Il y a 8 ans, je suis devenu indépendant. Au début, je vendais du thé et du café à l’extérieur et dans la halle de Saint-Nazaire ; à l’extérieur sur le marché de Pornichet. Cette offre n’existait pas. Puis je me suis diversifié.
En 2019 : ouverture de « La petite épicerie bio » à Pornichet sur la place du marché ;
Avril 2022 : arrêt de l’activité sous la halle de Saint-Nazaire ;
Mai 2022 : reprise de l’épicerie « secrets de la nature » qui en novembre s’appellera « La petite épicerie » à Saint-Nazaire, avenue de la république.
- Pourquoi le bio ?
Le bio m’a convaincu par sa démarche de travail avec des producteurs respectueux de
l’environnement et des produits sains pour les clients.
- As-tu des fournisseurs locaux et dans quelle proportion ?
Ils représentent 50 % de mes achats.
Les légumes : Les jardins de Neuvy à Prinquiau et la ferme de pitoué à Campbon, les tisanes :
Mathilde Saint-Hilaire de Chaléons, huiles essentielles : les essentiels du sillon à Campbon, les ruchers des marais à Montoir, confiture d’Annette à Coueron, le safran de la côte de jade à Saint
Père, les gâteaux Le Kignon Savenay, les œufs de la ferme du bois de boulle à La Turballe, le fournil d’Evan à Nivillac et la ruche à pain à La Chapelle Launay….
- Quels sont tes critères de sélections et relations avec tes fournisseurs ?
Pour la plupart, mes fournisseurs sont des gens que je connaissais. Pour le café, ce fût une coïncidence et de fil en aiguille pour le thé. D’autres sont arrivés via les marchés d’avant.
Mes fournisseurs deviennent des collègues. Un esprit d’entraide s’est créé.
À Pornichet, je permets le dépôt de produits sans prendre de commission.
Une solidarité et une relation de confiance se sont créées et c’est très important.
- Comment sont fixés les prix ?
Je ne négocie pas les prix, c’est le fournisseur qui le fixe. Je considère que c’est le juste prix. J’ajoute ma marge. Et si le produit ne se vend pas, je baisse le prix donc ma marge.
- Quelle est ta clientèle ?
A 90 % locale à Saint-Nazaire et à 60 %-70 % à Pornichet.
Aux deux endroits, l’accueil a été bon. Il faut un peu de temps pour se faire connaitre. L’emplacement
est primordial.
- Pourquoi as-tu adhéré à la monnaie locale : le Rozo ?
J’ai trouvé l’idée sympa. Elle se rapprochait du troc, pas de commission sur chaque transaction comme le fait la banque.
- As-tu des paiements en Rozo ?
Une dizaine de clients règlent en Rozos. Jérôme ne fait jamais de reconversion de Rozo en Euros. Les rozos sont utilisés et circulent.
L’année de la covid, en 2020, les habitants n’allaient plus dans les grandes surfaces. Ils préféraient les boutiques et les marchés. Cela a permis de se faire connaitre. Malheureusement cela n’a pas duré,
quel dommage !
- Est-ce en augmentation ?
Il y a 6 mois, il y a eu un sursaut lorsque l’asso a annoncé l’engagement de la mairie qui est en cours.
Et qu’elle avait remis les 3 % de commission sur la reconversion chez les prestataires ne jouant pas le jeu de la circulation du rozo. Les adhérents ont cherché à savoir.
- Tes clients demandent-ils des infos sur le rozo ?
Lorsqu’un client paie en rozo, le suivant pose des questions alors, je le renseigne. Pour la suite, je ne
sais pas s’il franchit le pas d’adhérer.
- Avec tes fournisseurs, as-tu parlé de la monnaie locale ?
La plupart ne font pas partie du territoire rozo : Saint-Nazaire, la Presqu’ile, la Brière. Si je recevais plus de rozo, je chercherais à payer mes fournisseurs en rozo.
- Fais-tu une remise à tes clients ?
5% de remise si tu apportes tes contenants. Je pourrais envisager une ristourne pour le paiement en rozo. Affaire à suivre.
Merci à Jérôme pour le temps consacré à cette interview le vendredi 13 octobre 2023.
N’hésitez pas à lui rendre visite, vous serez également accueilli par Caroline ou Emma